[CH1651:001]
TWEE TESTAMENTEN
Ian heeft een Testament, dat tot syn voordeel spreeckt:
Claes heeft een jonger schrift, dat weer het oude breeckt.
Waer ick het wend of keer, kweet Ian niet te gerieven.
Tis vreemd, Ian komt te kort, en Ian heeft doudste Brieven.
Hag. 27. Ian.
[CH1651:002]
AD FOEDERATOS ORDINES PRO PACE DOMUS AURIACAE VOTUM
Bella per Auriacas plus quam civilia Matres
Instaurata, malis laeta, nefanda bonis,
Audit, et auditor vult non audire videri
Belga (pudet Batavus dicere nempe meus).
(5) Credimus, an somni sensum deliria fallunt?
Unica tam foedi nec mala causa mali est:
Unicus in cunis Auiae canit atque Parenti
Classica qui vixdum vagiit Auriacus:
Mille Puer votis Patriae datus, aureus infans,
(10) Regia de coelo lapsa propago Deûm
Pace facem belli mediâ quatit inscius, in se
Saevit et haec in se debilis arma ciet.
Quaeritur, et charo vehemens de pignore pugna est,
Utrius illustris cura Minoris erit,
(15) Utra reget Puerum, sub utra Tutrice tenellus
Certius augustis par sit iturus Auis.
Sanguinis, heu pietas! duro sub judice lis, et
Nutricum controversia facta fori est.
Mater ait, meus est; sine me nec lucis haberet
(20) Usuram, sine me quantulus est, nec erat.
Quae mihi materni solamen dura doloris,
Quae rapiant partus barbara jura meos?
Altera ait, meus est; sine me sine Patre fuisset:
Sit meus hic Pater et non meus iste nepos?
(25) Denique quis fugiat salvâ ratione fateri
Quantum materno praestet anilis amor?
Intercedit anus melior, Natura, meique,
Clamat, et ante omnes alea judicij est.
Matribus hunc ego, pro sublato Patre, duabus
(30) Trado: sit hinc Aviae, hinc Matris, utrimque suae.
Porro quid? exciderunt animis coelestibus irae?
Quin gravior partes aestus ad arma rapit.
Tandem, Patria, et hanc procerum generosa corona
Quae regis, officii tempus adesse tui,
(35) Tempus adesse puta, quo ne Pax publica bello
Sordeat, et bello deteriore, tuum est.
Inuitum qui seruat idem facit occidenti;
Et, si pugnantes quis patiatur idem.
Hactenus Auriaci res sit Tutela nepotis
(40) Publica, ne nostri mors sit amoris amor.
Nec libeat certe Patribus, male Matribus esse,
Et male non gnaro litis et innocuo.
Cura Deûm Dii sint; ut quae concordia Divos
Vinxit item Divas vinciat Auriacas.
(45) Credite Nassavios hoc mecum poscere manes,
Credite, Tutores quos habuistis, Avos.
4. Feb.
[CH1651:003]
Nocte Februarii
Alterâ post tertiam,
Altero anno et septimo
Ante sexagesimum,
(5) Nempe post Millesimum et
Sexies centesimum,
Penicillo plumbeo
Ludibundus reddidit
Zulichemium Patrem,
(10) Christiani filium,
Christianus filius.
5. Feb.
[CH1651:004]
IESUITEN VERTROOST
De IesuÏten gaen als Dolle luij te werck;
Soo moeijt haer dat een gift gegeven aen haer Kerck
Bij een klaer Testament, door een van jonger daghen
Haer Kerck ontrocken is en andren opgedragen.
(5) Ey, swarte Priestertjens, maeckt wat min redjements;
Nu zyt ghy Vaderen des Ouden Testaments.
5. Feb.
[CH1651:005]
LA TUTELE. EPISTRE BURLESQUE,
A MONSIEUR LE COMTE
DE LA VIEUVILLE
Cher Amy de Musique, ou bien, cher auditeur,
Ou bien, sil faut tout dire, aggreable flatteur,
Qui de force ou de gré veux faire croire au monde
Que ma parfaicte Octave et ma fausse Seconde
(5) Meriteroyent par fois que La Barre et Robert
Meussent loué, peut estre, et, peut estre, souffert;
Ou Diable en sommes nous? quel esprit de discorde
Nous a mis dans lesprit, quil nij a plus de corde
Qui ne doibue seruir à de vilains accens,
(10) A detremper de fiel les plaisirs innocens
De nos luths enchantez, à gaster nos Pauanes
Dinfames contrepoints, qui feroyent peur aux Asnes?
Iavoué, jen suis las, et quinze prisonniers
Sur les portes de Londre, et trente chaudronniers
(15) Ne mestourdiroyent pas comme ce bruict me tue.
Ienrage de me veoir attaqué dans la rue
Par des, Bon jour, Monsieur, quauons nous de nouueau,
Comment va la Tutele? et, sil y a de leau,
Ie me sens mille fois tenté dimpatience
(20) De my precipiter, pour fuir la conference.
Preten-je me sauuer en Carosse, à cheval?
Par tout mesme embaras, par tout quelqu animal
Qui crie à mon Cocher, tant que le fol sarreste:
Et puis de la Tutele. Au diable soit la beste,
(25) Ce di-je, et mes chevaux, qui sont un peu ardens,
Le disent pour le moins entre leurs belles dens.
A cheval, encor pis; et tel my couche en jouë,
A qui j eschapperois à pied et dans la bouë:
Comme Dame Nature (et soit dit entre nous)
(30) Ne ma voulu bastir quun peu plus grand que vous.
De là nouuel abord, de là, Monsieur, de grace,
A quoij tient que laccord des deux Cours ne se fasse?
Y a-il point damour, y a-il point damis
Qui vueillent conjurer par fils et petit fils
(35) Les inclinations de deux illustres Meres,
Qui ne doibuent songer quà sucrer leurs miseres
De toutes les douceurs des plus beaux unisons
De ces diuins accords, de ces sainctes chansons,
O combien est plaisant et doux et aggreable,
(40) De veoir bien viure ensemble en concorde amiable
Meres, filles, parens, et de sy maintenir!
Certes cela me faict de longuent souuenir.
Cest homme estoit dEglise, et le vis en posture
De machever le Pseaume et daller par figure
(45) De syllogismes, bons, mais longs et ennuijeux,
Me prouuer, quil falloit se jetter entre deux,
Pour leuer le scandale, et prescher la concorde,
La Paix et lUnion: mais je rompis la corde
De son luth au vieux ton; je picque mon cheval
(50) Et ne luij respondant que Dieu le gard de mal,
Priez-le de bon coeur, quand vous serez en chaire,
Quils fassent tost la paix ceux qui la pourroijent faire,
Me sauue, pour gaigner la belle clef des champs.
Mais, mon Dieu, quelle presse, et, Seigneur, que de gens,
(55) Que de gens mal bastis trouuaij-je en mon passage,
Gens de Robe et Bonnet, gens de feu, gens de rage!
Ieus beau piquer des deux: des Bartoles bourrus,
Des Baldes chicaneurs vindrent me courre sus,
Et malgré mes efforts, malgré ma complaisance,
(60) (Car je jouois de tout) le plus huppé sauance,
Marreste, mentreprend, me dit, venez, venez,
Vous sçauez tout le Faict, ou bien le deuinez;
Mais nous sçauons le droict, et vous en faut instruire;
Ce nest pas, par ma foy, matiere de quoij rire;
(65) La Tutele? vraij Dieu, cest de ces points subtils
Que nous couppons en sept de nos meilleurs outils:
Cest, vraijment, bien le faict de gens de vostre taille,
De vous y demener comme des rats en paille.
Quoij, la Mere mineure, en aage den avoir,
(70) Pretend estre Tutrice, et pense le pouuoir,
Pour nestre rien que Mere; et mesme se faict forte
Dexclurre les Parents, et de fermer la porte
Au costé paternel, les hoirs de la Maison?
O le bel Air de Cour, en rime sans raison!
(75) Ou sont ils les auteurs de si belle consulte?
Les voijci, repartit un visage à tumulte,
De ces determinez Modestins de jadis,
Dont il se void si peu de presse en Paradis.
Ie le crûs sans support, sans compaignon daffaire,
(80) Et que ceux de deçà le pourroijent faire taire;
Mais vraijment plus de douze et plus de quinze apres
Le pressoyent de parler et le serroyent de prés.
Quoij, fit il, viuons nous au paÏs des Barbares,
Sommes nous plus que Turcs, que Mores, que Tartares,
(85) Verrons nous separer la Mere de lenfant,
La verrons nous souffrir ce que ni lElephant
(Ie dirois lElephante, à parler bon langage)
Ni lOurse dans les Bois, ny lamoureuse rage
De la Tigresse en fin ne supporteroit pas?
(90) Enuoijons la plus tost de la vie au trespas;
Redressons leschaffault où la noire furie
Au plus juste des Roix a faict finir la vie:
Que Bradshaw, le vilain, luij fasse son proces,
Le Cas est tout pareil; si lamour des subjects
(95) A faict perdre le Pere, il est temps quon ordonne
Que pour aijmer son fils la mere sempoisonne.
Mais, pour venir au point; Ceste minorité
Que lon descrie tant, jestime en verité
Que cest pour se mocquer quon la met en usage:
(100) Au moins, ne sçait on pas que par le mariage
Toute mere est majeure, et que le droict escrit,
Quoy quil en puisse dire, à Coustume obeÏt?
Coustume, de par Dieu, repliqua laduersaire,
Quon me la prouue, çà, je suis prest à me taire.
(105) Lautre ne lestoit point, nij le tiers ni le quart;
De là, bredi bredà: Iamais du Bouleuart
De Boilduq tant de feu, tant de mousquetterie
Ne gresla sur nos gens; jamais tant de furie,
Tant de poudre à Canon ne respondit aux coups
(110) Que le marquis de Lede employa contre nous,
Que je vis là desclairs, que jouÏs de Tonnerres,
Que de francs dementis et coups lettrez de pierres,
Que de Titres, de Loix, que dItems, que dErgos,
Que de Sis, que de Cars, et que de distinguos,
(115) Et veux bien avouër quen pensant tout comprendre
Ie nentendis plus rien, nij nosaij entreprendre
De me faire expliquer ce qui me surpassoit;
Tant la tempeste crût, tant lair retentissoit
De Meres, de Parens, de Tuteurs, de Tutrices,
(120) De Princes Electeurs et de Comtes Maurices.
Ie ne songeoy donc plus quà me sauuer la peau,
Quà me couurir le nez du bord de mon chapeau,
Quà mappliquer la main de lune à lautre jouë;
Comme quand au grand jeu la Richardiere jouë;
(125) La Raquette va viste, et tourne promptement,
Et suit la Bale mieux que laiguille lAijmant.
Car, en fin, de parole en parole, dinjure
En reproche, et, sentend, tousiours auec usure,
De coups de pointe aux poings le malheureux debat
(130) Fut metamorphosé peu à peu en combat.
Et de coups de pantouffle, et de coups descritoires,
Et de coups de bonnets reels et peremptoires,
Et bien distribuez, par la regle de droict,
Quil faut rendre à chascun ce que chascun luij doibt.
(135) Le diable se souuient si j auoij peur au ventre,
Si je ne trembloy mieux que le gozier dun chantre.
Pour la Mousquetterie encor, di-je tout bas,
Passe; sil plaist au Ciel nous nen saignerons pas:
Mais comme le Canon, le droict Canon, le Code,
(140) Le Digeste suruint, et sans plus de methode,
Sans ordre de combat ces volumes volants
Me frisoijent la moustache et meffleuroijent les dens,
Plus de coeur, plus dhonneur, plus de belle constance:
Ie me laisse couler, comme si coup de lance
(145) Meust mis hors des arçons; je quitte mon mulet:
(Dieu sçait, pauure animal, en quel estat il est,
Mais tout roué de coups; le malheureux Pegase
Sen pourra porter mieux par antiperistase).
Comme je me sentis à terre, sans salut,
(150) Sans reuerence, au moins sans plus quil nen falut,
De mesme quun soldat quon passe par les armes,
Ie me dis, haut le pied, et adieu les Gendarmes;
Sils me rattrappent plus, pour cause que ce soit,
Ie veux bien quil men couste un bout du petit doigt.
(155) Tant fis le bon pieton, que, grace à ma disgrace,
Ie me vis promptement au coing dune grande place,
Où dans le pauure hostel dun fort petit Seigneur,
Personne de ma taille, et bien ton Seruiteur,
Finissant ma carriere, au bout de mon haleine,
(160) Iij trouuay par hazard une Sale si pleine
De concerts de viole et dautres tels esbats
Que jauoij veu creuer la rue dAduocats.
Comte, si tu nas faict en quelque part nafrage,
Si tu ne tes sauué sur un roc à la nage;
(165) Si tu ne sçais que cest de se veoir aux abois
De goutte ou de grauelle, et gueri à la fois;
Si tu nas jamais veu la Tragicomedie
Dun ours en ton chemin, et dune main amie,
Qui la faict trebucher comme il alloit à toij;
(170) Si tu ne fus jamais ou sest veu ce grand Roij,
Dessus un eschaffaut infame et Tyrannique,
Ou le soudain secours demotion publique
Tira ton innocence hors des mains du Bourreau;
Si tu nas jamais creu succomber au bareau,
(175) Et gaigné ton proces contre ta propre attente;
Si tu nas jamais veu ta maistresse contente
Daccomplir tes desirs au dernier desespoir;
Si jamais tu n,a(s) veu le diable afreux et noir,
Quun Ange de lumiere ayt faict aller au diable
(180) Premier quil tenleuast; si jamais, miserable,
De dessus la sellette un de tes enemis
Ne tas mis dans un lict de roses et de lis;
Si jamais alteré dune soif importune
Tu nas dans un desert rencontré la fortune
(185) Dun ruisseau de Cristal à te lauer les dens;
Tu ne sçaurois juger des joyes que je sens
De me veoir tout à coup deliuré de la rage
De ces oiseaux de proije, et de leur faux ramage
Tombé dans les douceurs de ces nobles accords
(190) Qui me font tressaillir lame dedans le corps.
Ie ten feraij juger, si tu ne fuis la peine
De venir ou je suis. et peut estre la veine
De mes inuentions, que je taij veu louër,
Et mes Airs plus nouueaux te feront avouër,
(195) Quune seule Alemande, une seule Pauane,
Valent plus mille fois que toute la Chicane.
Approche, cher Ami, et laisse là Tuteurs,
Et Tutrice et Tutele, et ces faux orateurs,
Qui gaignent dans la perte, et nont jamais de honte
(200) De brouÏller tout, pourveu quils ij trouuent leur compte:
Approche, et laissons là ces pipeurs raffinez,
Qui disent, Bien vous soit, et nous crachent au nez:
Approche et laissons là ces escorcheurs, ces rustres,
Qui se chauffent au feu des familles illustres,
(205) Qui font les empressez à vuider nos debats,
Et tremblent de nous veoir mettre les armes bas.
Te voilà donc venu; reposc à la bonn heure
De tant de Tutelage; il nest chose, je meure,
Qui plus en diametre (à parler doctement).
(210) Soppose à tout plaisir, à tout contentement:
Voire il nest Instrument, soit à vent, soit à corde,
Où ce malheureux mot de Tutele saccorde:
Pour Tutele et Vielle, encor, au pis aller,
Quelque mauuais Rimeur les pourroit esgaler:
(215) Mais voys tu pas que Luths, Violes, Espinettes
Ny reuienent non plus que Tambour à Pincettes?
Ie nay faict que railler: pour conclurre au rebours,
Recommandons au Ciel lobject de nos amours:
Il sçaura mieux que nous conduire les affaires
(220) Du precieux nepveu de nos dieux Tutelaires.
11. Feb.
[CH1651:006]
Twee Taerten, twee Taerten,
En dat voor twee Maerten.
Wat quelt mij de meid?
Sy heeft het geseit,
(5) En wil t niet houwen.
Het isser berouwen,
Of tisser ontgaen,
Sij wilder niet aen.
Maer dat is, trouwen,
(10) Beloven en houwen.
Noch ben ick soo goed
Aen die mij misdoet,
God wilse bewaren
Veel vrolicke jaren,
(15) Of se houdt of geeft,
Mits datse maer leeft.
11. Feb.
[CH1651:007]
(LIEFDE EN VRIENDSCHAP)
Siet wel toe, jonghe luij, met wie en wat ghy doet:
De liefd is somtyds quaed, de vriendschap altyd goed.
15. Feb.
[CH1651:008]
AD POSTHUMUM
Posthumus in re non lauta sic vixit, ut in re
Vivendum quâ nec lautior esse queat.
Mox Canibus, mox magnifico consumptus Equili,
Exhaustas queritur quas male fregit opes.
(5) Pauperiem quadrupes quod fecerit hic, sit iniquum
Dicere: fecerunt, Posthume, quadrupedes.
16. Feb.
[CH1651:009]
(AENDE PRINCESS VAN HOHENZOLLERN)
Is een Princess dan sus en dan soo, ick segh dat het veel is.
Khadd liever datser een Prins voor waer, of emmers Tryntje Cornelis.
(19. Feb.)
[CH1651:010]
Wat waer een Taert voor soo veel Blommen,
Een Taert van Appels oud en platt,
Voor soo veel Blommen uijt den schatt
Van t lacchend aerdrijck voortgekommen?
(5) Geeff ons een Taert; oftt naeste jaer
Sal dese hand haer selven wreken,
En uw geboorte met sess paer
Verrotte Appelen besteken.
Daerom bedenckt u eer t u rouwt,
(10) Wij eischen u noch brij noch bout;
Geeff ons maer Taert, en soo wat suijgens;
Want beide magh S u s a n n a H u y g e n s.
ult. (28) Feb.
[CH1651:011]
MarIa Casembroot Is VIIfthIen Iaren oVDt,
En VIIfthIen hierbII WIIs, frIs fraeI en ongetroWt.
ult. (28) Feb.
[CH1651:012]
A LA PRINCESSE DE LA GRANDE BRETAGNE
Sang Roijal, qui sçauez, ou qui ne sçauez pas
Comme jaij souhaitté de vuider ces debats,
Ces debats importuns dentre mere et grand-mere;
Sachez que je men trouue au bout de ma Grammaire:
(5) Que jaij resvé des nuicts, que j aij sué des jours,
A reconcilier vos deux illustres Cours.
Si jaij peu reussi, tenez vous satisfaicte
Des malheureux efforts de ma peine imparfaicte.
Peut estre que le temps, Pere de verité,
(10) Vous fera conceuoir ce que jaij merité,
Le reproche, ou le gré, lhonneur, ou linfamie,
Pour avoir persisté, malgré la calomnie,
Dans les voyes dhonneur, damour et de vertu;
Pour navoir pû souffrir que le tronc abattu
(15) De ce bel Oranger estendu sur la terre
Perist dans le degast dune inciuile guerre,
Dun combat trop ciuil; pour navoir pû souffrir
Que le Pere defunct fust deux fois faict mourir,
Que le pa-ure Posthume au berceau dinnocence
(20) Paijast nostre folie, ou bien nostre insolence;
Pour avoir accourru de pleine affection
A le sauuer du feu de la diuision.
Peut estre quapres moij quelquun dira, Princesse,
Cest homme auoit raison, ores que peu dadresse;
(25) Sa visée estoit bonne, et son intention
Saincte, puisqu opposée à la dissension;
Le succes est du Ciel, le deuoir est aux hommes;
En nous voyant manquer, lon void ce que nous sommes;
Sil a failli son coup, encor ce coup faillij
(30) Nauoit pas merité quon len eust assailli.
Et lon massanlt, Madame, et je suis seul en butte
De limprecation; mais qui ne me rebute,
Qui ne mestonne point; Ie sçaij ce qne jaij faict;
Mon teint nen rougit pas -, encor est il moins prest
(35) Den paslir, grace à Dieu; faictes veoir mon visage,
Si lon me faict justice, on dira que loutrage
Ne laltere non plus, que le discours flatteur
Qui dhomme mal disant me faict bel orateur.
Ie ne le fus jamais, ny ne pretens de lestre:
(40) Faictes sonder mon coeur, et je feraij paroistre
Quil regorge damour et de zele sans fard
Pour vons et vostre Enfant, qui sçaura tost on tard
Quapres douze et treize ans que mont aijmé ses Peres
Ie ne sçaurois vouloir abuser ses deux Meres;
(45) Quaijant gaigné le nom dassez bon seruitenr,
Lon me traicte trop tard de fourbe on daffronteur.
Vous faict on persister dans ce soupçon sinistre,
Que je sois deuenu de bon, mauuais ministre;
Ie ny plains que mon sort, mais sans vous imp11ter
(50) De mavoir empesché de bien executer,
Si vous me pardonnez encor une parole,
Voyci comme au dedans de moij je men console.
Souffrons, ma conscience, et souffrons constamment
Linfame rapporteur et la bouche qui ment;
(55) La disgrace nest rien à qui ne la merite.
Sentence mal donnée est comme non escritte.
Lon peut bien maccuser, non pas de crime, mais
Davoir, ou je naij pû, voulu faire la paix.
3. Mart.
[CH1651:013]
A MAD.LE DE RENSWOUDE EN LUIJ ENVOYANT MES PSEAUMES
Lauteur de ces deuotions
Prie la beauté quil admire
Dans ses jeusnes perfections,
De les chanter ou de les lire:
(5) Sachant bien que les curieux
Seront rauis de ses pensées,
Quand il les verront illustrées
On de sa gorge, ou de ses yeux.
3. Mart.
[CH1651:014]
SUR LES DERNIERES HEURES DE M. RIVET
Ames Chrestienes, qui sçauez
Ce que de longtemps vous devez
A ces veilles infatigables,
A ces travaux incomparables,
(5) Dont ceste main a parsemé,
Dont ceste bouche a parfumé
Tout lunivers et son enceinte;
Approchez de la Terre saincte
Par le chemin de Verité,
(10) De Foij, dEspoir, de charité,
Que dans sa derniere constance
Cest homme de Die11 vous auance.
Voijez tous ces fueillets dorez;
Ie masseure que vous direz
(15) Apres tant dexcellentes pages
Que le plus beau de ses ouurages
Le plus comble du S.t Esprit
Cest celuij quil na point escrit.
4. Mart.
[CH1651:015]
IN EXORTAM TEMPESTATEM ET DILUVIA SUB EXEQUIAS GULIELMI
PRINCIPIS AURIACI
Funeris Auriaci spectatrix Belgica pompam
Omnis inexhaustis fletib11s atra rigat.
Paucula quas exsoluit Avo, quas Patruus Hector
Mouit, huic lachrimas fundere turba negat.
(5) Damnant Fata nefas, damnat Thetis omnibus undis,
Omnibus insurgens Ennosigaeus aquis.
Agger ad Oceani gemitum et cataracta fatiscunt,
Moesta iacent flentis praedia praeda freti,
Amstela potat Yam, Pontum lacus, Arbor, arenae,
(10) Litora, riparum cespes, ubique latent,
Tecta fluunt, armenta natant, seges omnis in udo est,
Luget vomer, arat puppis, arantur aquae,
Naturae comploranti suspiria Coeli
Suggerit insanis flatibus aura furens,
(15) Quoque elementa parum conspirauisse negentur,
Adjicit insolitas Martia luna nives,
Iamque nives aqna sunt, lachrimae sunt quidquid aquarum est:
Omnia ad Auriacum funus itura, ruunt.
Discite justitiam ingrati et non temnere Divos,
(20) Quando vel inuitos sidera flere docent.
8. Mart. die funebri.
[CH1651:016]
(HOUWELIXE VOORWAERDEN)
Ian hadd het Ia-woord wegh, maer tschrift van ondertrou
En was noch niet in tnett geschreven als het souw.
Nu is het saeckje klaer, en tswart intwitt gesett,
Nu zijn de voorwaerden en Iantje mé in tnett.
11. Mart.
[CH1651:017]
(TRIJNS HAND BOVEN)
Trijn was een kaele meer doe Claes haer Bruijgom werd;
Noch voert sy t hoogste woord en valt den mann soo herd,
Als hadd hij all met haer behylickt: Is t niet wonder?
Claes onderhoudt het wijf en twijf houdt Claessjen onder.
11. Mart.
[CH1651:018]
A UN FIANCé CHICANEUR
Quatre conditions et six et dix et douze
Ne te sçauroijent seruir de satisfaction.
Il faut bien avouër que celle qui tespouse
Espouse un homme sot, mais de condition.
11. Mart.
[CH1651:019]
AD SCHURMANNAM DELPHI
Hic es et hic non es, Schurmanna, et fallis amica
Hugenium, et fallis virgo Casembrotiam?
Poeniteat facti; fraus haec, fraus improba, fraus est
Cuius te doleat Voetius esse ream.
(5) Offero prandiolum, coenamque, domumque; quid ultra?
Offero Musarum quidquid in Hugenio est.
Sin perstas in fraude, caue: quem decipis Hagae,
Te quoque Trajecti fallere, falsa, doces.
11. Mart. Calendis Martys Trajectinis.
[CH1651:020]
UYT HET LATYNSCH
Wel, Schurman, zijt ghij hier en hier niet? is dat reen?
Bedrieght ghij Zuijlichem en Casembroot met een?
Schaemt u soo loosen feit; dit moet bedrieghen heeten.
Sulck uwe Voetius u weinigh dancks souw weten.
(5) K Bied u mijn Tafel aen, mijn Huijs; en wat daer bij?
All watter in mij goeds of soets te vinden zij.
Volherdt ghij in tbedrogh, siet toe, ten kan niet lieghen,
Diem in den Haegh bedrieght leert tUytrecht oock bedriegen.
12. Mart.
[CH1651:021]
A UN GENTILHOMME LIBERTIN
Vous estes Gentilhomme et certes fort gcntil:
Mais la croix du Seigneur vous est en vitupere,
Et ne reconnaissez nij lEsprit nij le Pere;
Si vous nestes bien Iuif vous estes fort gentil.
13. Mart.
[CH1651:022]
A MAD.le DU MOULIN
Tout le monde vous parle et je suis sans parler;
Ne vous en faschez pas, fille Chrestienne et sage:
Car vous en sçauez tant que sans vous faire outrage
Lon ne vous parle point de quoij vous consoler.
14. Mart.
[CH1651:023]
AD SELDENUM MOMENTIS MEIS INSCRIPTUM
Seldene, fulcrum saeculi labascentis,
Britanniarum grande phosphorum sidus.
Quo te Batavum credis anserem ignotum
Britannum olorem adire nemini ignotum?
(5) Quo de throno sapientiae, throno illustri,
Ubi literarum, transmarine dictator
In cismarinas sceptra prorogas Musas
Ad has cicadas usque, ad hasce descendas
Picas rogare? nempe quo sciant nati,
(10) Sciant nepotes olim, amiculos inter
Seldenianos Zulichemium patrem
Censum fuisse sero sed tamen censum.
19. Mart.
[CH1651:024]
AD ANNAM MARIAM SCHURMANS INSCRIPTUM POMPAE FUNERIS AURIACI
PER P. POSTIUM AERE EXPRESSAE
[Grieks]Hôs ídon, hôs emánèn[-Grieks]. quid ais, Schurmanna, quis istum,
Quis Plato, quis nodum soluet Aristoteles?
Praeualet umbra rei; finito funere, durant
Quas hic exequitur Postius exequias.
(5) Unica sculptoris vivet post funera virtus,
Cum modo qui pinxit funera, funus erit:
Parca [Grieks]soloikidzeis[-Grieks]>: cum re solet umbra perire;
Hic ubi devixit, non uitat umbra mori.
19. Mart. breuissimo impetu
Mariae Schurmannae cum funebri munusculo adscribend. C.H.Z. 1651.
[CH1651:025]
AD FRANCISCUM IUNIUM EUFRASIAE MEAE INSCRIPTUM
Quem rogo Teutonicum, Iuni, non spernere Carmen,
Quem precor ut Romae barbara verba legas,
Belgica lingua jubet: tantum vernacula juris
In te Saxonicae filia matris habet.
19. Mart.
[CH1651:026]
IN EFFIGIEM CASP. STREZONIS. AB ANGELO EXPRESSAM
Strezonis iste est vultus: adderem, pij
Et eruditi, laude detritissimâ,
Et plura quae de plurimis dici solent,
Nisi esset hic inutilis praeconij
(5) Quodcumque nunc cuicumque dant mores mali,
Et caeca scriptitantium nugacitas.
Ama tabellam, Lector, et sit hoc satis,
Supplente lapsum saeculi doctâ manu,
Vidisse, quem non videras, Chrijsostomum.
22. Mart.
[CH1651:027]
Angelus hac sub fronte latet: bene cessit utrimque,
Angelicâ pingi debuit ille manu.
Angelus est hic et hic, interpres uterque: quid autem?
Hic repraesentat, sistit at ille Deum.
22. Mart.
[CH1651:028]
IUDICES INIQUI
Maeuius infami venundat jura lucello;
Iura negat plebi Titius magnatibus aequus.
Criminis est hic et ille reus, discrimine nullo,
Accipiat m1m personas quis, an a personis.
25. Mart.
[CH1651:029]
Auriacae dum Tutelae sub judice lis est
Occupat haec Mater non sua jure minor;
Inuolat ambitio Matrem male turba regentum,
Inuolat ingratae plebis auara manus;
(5) Iusque datum sceleri est. tandem tutoribus istis
Quid et Tutores, quis rogo tutor erit.
25. Mart.
[CH1651:030]
Sic ego de Auriacis mecum quod sentio coeptis
[Grieks]Ek muelou psuchès[-Grieks] et sine felle loquor:
Audiat Amstelia et Princeps meus; improbo factum;
Improbo et huic facto quae data caussa fuit.
25. Mart.
[CH1651:031]
LOOTIJ
Qui tibi de plumbo, Looti, graue nomen inersque
Plumbeus aut fati nescius imposuit,
Ille quidem rubeat quo nunc rubet ista rubore
Quae tam dissimilem te tibi dextra facit.
(5) Nempe tui quocumque sono, quocumque boatu
Ingenij flammam syllaba nulla refert:
Quanto segnius eloquij, quo templa tremiscunt,
Exhibeat fulmen muta tabella tui!
3. Apr.
[CH1651:032]
STERREMONTIJ
Hic es et hic non es, Praeconum acerrime Praeco,
Os inter templi lumina sidereum.
Esse probat vultu pictor; non esse probaret
Quae, se cum nequeat prodere, lingua silet.
(5) Praesagi infantem melius pinxere Parentes
Nomine commonitum, quod facis, astra loqui.
6. Apr.
[CH1651:033]
TRIGLANDJ
Ista quidem magni proles veneranda Triglandj est,
Artifici quando fas sit habere fidem.
Nescio an hic habeas, Lector, me conscia veri
Incertum ratio reddit et ambiguum.
(5) Diceret haec certe, si fari posset, imago
Et capiti canos adderet, esse Patrem.
6. Apr.
[CH1651:034]
TECHNAEI
Technaeus hic est, et silet: quid est, Lector,
Velis viri facundiam simul pictam?
Fatetur illam Pictor optimus nullo
Colore, nullis posse penicillorum
(5) Technis referri. Quippe qualis insurgit,
Qualisque blandos voluit ore sermones
Technaeus, hic est; ipsa lenitas, ipsa
Frontis benignae cum lepore majestas.
Quid attineret posse, quod nequit, vivam
(10) Fari tabellam, quando nempe Technaei
Vel saevientis, qui silentis est, vultus?
8. Apr.
[CH1651:035]
LINDANI
Seria simplicitas, pietas quo pulchra colore
Ingenua est, concors moribus eloquium,
Vita spei, vitaeque fides, et sanctus honesti
Pastorem populo conciliantis amor,
(5) Singula quam cernis tabulâ congesta niterent,
Si, quantum Coeli gratia, posset homo.
Iam caue Lindanum credas hac vivere telâ,
Quando nec haec viui theca, nec umbra viri est.
9. Apr. Paschali.
[CH1651:036]
AD UNIVERSOS
Haec ego de veris Veri Praeconibus ore
Veraci vero proxima verba dedi.
Proxima cum dederim, quando propiora nequiui,
Immeritus verbis verba dedisse ferar.
(5) Nescio quis palpum color aut pigmenta decerent,
Fallor, si didici fallere, primus ego.
Falsa facit semper-mendacem fama poetam:
Est ubi, qui possit fallere, nolle potest.
Non hic me voluisse, probas non false character:
(10) Audiat hoc si cui forte poeta vocor,
Audiat auditor tantorum quisque virorum,
Si sit Pastores fallere, nolle gregem.
Denique vos, grandes animae, vos, clare sacerque
Senio, sex nostrae sidera fixa rati,
(15) Vos testor, sine fraude piâ, sine laude malignâ
[Grieks]Ek muelou psychès[-Grieks], qui loquor ista, loqui.
Si fallo, si fallo sciens, si subdolus autor
Parco vel hic verum dicere, poena placet,
Poena placet noxae quâ non mage noxia, verum
(20) Vos quoque de vitijs dicere nolle meis.
11. Apr.
[CH1651:037]
Cum vitam configo tuam, conuitia dicis
Dicere conuictus, Posthume, cum vitio.
11. Apr.
[CH1651:038]
Oragnen light om veer; men lacht en seght, wat nood ist?
O kinderen ghij danst, maer om uws vaders doodkist.
17. Apr.
[CH1651:039]
GRAFSCHRIFT IN VOOR-RAED VOOR M.r PIETER DE VOIS
Dit s blinde Pieters graf, die meer sagh sonder ooghen
Dan andre twee door vier. Hy stond op geen medooghen,
Oock voeghd hem geen beklagh; sijn onmacht was syn macht,
Syn ongeval syn vreughd; hij leefde in syn gedacht
(5) Dat door syn handen sprack; hij sagh sich selfs van binnen,
Dat weinighe gebeurt versien van alle sinnen.
Van dat soet binnenste deeld hij de Wereld mé
Soo mild, soo vriendelick als hem den Hemel dé.
Dat maeckt hem niet schat-rijck; hij bleef er oock niet arm van,
(10 )(Ten gaet niet altijd vast, een blind man is een arm man)
Syn liefste Ryckdom was Kunst en gunst van soet volck,
Dat synen lof verhief tot tuschen maen en wolck.
Maer twas niet hoogh genoegh: waer t meer verstands gegeven,
Thad sijnen heldren naem ten Hemel toe gedreven.
(15) Dat hadd hy ruijm verdient in . . . en veertigh jaer,
Met kostelick geluijd van Pyp en Boogh en Snaer.
Maer wat hij song of peep, hij kost nau ooren vinden
Die syn door-wetenschapp begrepen of besinden,
Besinden met verstand: soo voelden hij syn lof
(20) Voor tmeerendeel misduydt, en selden meer als grof.
Dat speet hem; en hy docht twas lang genoegh gestreden
Om blinde liefhebbers te brengen tot de reden;
En scheiden uijt het werck, en brack syn leven af,
En leij syn vingeren te rusten in dit Graf.
(25) Maer die die vingeren die wonderen de spreken,
Die wel-getoonde ziel is uijt haer huijs gestreken,
En hemelwaert gegaen: daer singht sij, soo sy song,
Haers Scheppers hoogen lof, met niewe keel en tong,
Daer werdt sij eerst verstaen, daer thoonts in beter snaeren
(30) Hoe lofflick hier beneen haer Hallelujas waren.
Nu sit de doove Werld en schreidt haer selven blind
Om tgeen sij noyt te deegh en nu te laet versint.
En of sy t niet verson, veel siende kreuple blinden
Bij desen Blinden man doen t haer te wel bevinden.
(35) Armoede maeckt vernuft: Soo gaet het inder tyd,
Men acht het goede niet, men zij het beste quijt.
9. May.
[CH1651:040]
Le Sophiste resveur me dira ce quil veut;
Ie trouue, apres mavoir bien battu la ceruelle,
Que cest le grand secret de jouÏr, tant quon peut,
Des plaisirs innocens de la vie mortelle.
Hofwijck 10. May.
AD ILLUSTREM VIRUM, D. CONSTANTINUM HUGENIUM
Publica nos pietas olim ad spectacula duxit
Delphica, queîs mos est solvere justa Deûm.
Sed sua difficilis subduxit lumina Apollo;
Ne patrii Solis cerneret ipse rogum.
(5) Splendida sic tristi pompa obvelata sub umbra
Visa est; atque umbrae corpora visa mihi.
Excipit Hugenius suppletque illustria Phoebi
Munia; ne tantum nocte lateret opus.
Hic rediviva suo jam funera reddidit Orbi,
(10) Atque umbras clara luce redire facit.
Nec mirum est, umbrae si post sua corpora durent:
Scilicet extincti funeris umbra manet.
In solidum accipio tam magni Nominis umbram:
Lumine quae splendet lux erit umbra tuo.
Anna Maria à Schurman.
[CH1651:041]
EX ANGLICO ENCHIRIDIO ERANC. QUARLES. CENT. 2. 86.
Injuriâ si affectus es, fac vindices:
Sed fortiter. Contemne; et est incoeptu1n opus:
Condona; et est perfectum opus. Sub Se jacet,
Quicumque non quamcumque supra injuriam est.
21. Iun.
[CH1651:042]
IB. 55.
Si dives es, fac imperes pecuniae,
Ut illa ne imperet tibi. Si scis modum
Pecuniâ quo utare, jam seruit tibi:
Si forte nescis tute, jam seruis ei.
22. Iun.
[CH1651:043]
NOCH OP DES HEEREN AVONDMAEL
Het kleed most wit en klaer, jae spier en sneew-wit zijn,
Daer med ick op dijn feest, Almachtighe, verschijn:
Maer tis een sneew vol slijx, en tis een spier vol vuijlen
Die ick ter Maeltyd breng. Wat sal ick aengaen? schuijlen?
(5) En schouwen dijn gesicht? De vygen van al tland
Zijn breede-bladen-loos tot mijner sonden schand.
Neen, Heer, ick bergh mij niet; ick wil van dij geberght zijn.
O, wilt het om dij selfs noch dese reis geverght zijn!
Ick sal haest sneew-wit zijn, soo ghijder maer toe doet
(10) Den Ysop van dijn Geest, de Looge van dijn bloed.
2. Iul. momento.
[CH1651:044]
[Grieks]CHARIS ACHARIS[-Grieks]
Ab inde primae litis incunabulis
Quae foeda Diuas hactenus Matres necat,
Sarcire Pacem noctibus totis meis,
Totis diebus (quo labore, Dij sciunt)
(5) Successu iniquo (cur iniquo, homines sciunt)
Conatus ore manuque Constanter fui.
Conatus autem quâ viâ, quibus modis?
Ipsis iisdem quas querelarum pudor
Et fas et aequum et ipsa tandem veritas
(10) Faustos bonosque utrique dictat partium.
Quid porro me fit? quas utrimque gratias,
Princeps amoris autor et concordiae,
Quam utrimque laudem, quale praemium fero?
Est ubi luto testâque vapulo, est ubi
(15) Injuriarum pene plaustris obruor;
Vocor quod esse nemo me dixit bonus,
Negor esse quod fuisse me dicunt boni,
Quod desiisse pessimi mortalium.
Cogor renasci natus, ut viuam nouus;
(20) Fit veritati vis ut et fiat mihi.
Hac, scilicet, mercede desudavimus,
Hoc Pax ligari gestiat coagulo,
Hoc forte fulcro, si labascit, non cadet.
His dira diris fascinata factio
(25) His longa pestis expiata victimis
Serenitati publicae sternet viam.
Esto, et miserti hoc lege quâvis Dii velint.
Mihi nemo curam sanus invideat mei.
Procul proterui et omnis in prauo siti
(30) Hodierna mundi faex, nihil vobis volo
Commune mecum: taedet insolentiae
Calumniaeque praepudendarum artium,
Quibus (Britanna Mater, excipio libens
Meritoque nescium doli numen tuum)
(35) Quibus innocentem persecutis nunc quoque
Causas nocendi pace consumptas dolet;
Libet interesse saeculo, non huic meo,
Non huic subacto fraude; proximo libet,
Quod (si qua vatum est praescientiae fides)
(40) Aureum futurum nunciat sidus nouum.
Pupille Princeps, regium pignus, Deûm
Propago, germen aureum, frutex
Beate, flos de flore Nassauio, spei
Culmen Batavae, grande sidus phosphorum,
(45) De cinere Phoenix patrio Terris date,
Qui quod cietur fluctuum damno tuo
Beatus hac es hactenus quod nescias,
Appello puros innocentiae tuae
Fontes grauatus: quando tam felix dies
(50) Patriae micabit, quâ loquentem te virum
Et gesta Patrum ruminantem sedulo,
Et gesta Matrum ponderantem sobrie,
Plaudens videbit; libere dicas rogo
(Si forte mecum sentias quod nunc boni)
(55) Diuae Parenti, manibusque item meis,
Et posterorum, si quis est, superstiti,
Iniquitati rem fuisse proximam
Ingratitudinique congruam nimis,
Male consulenti velle, consilium sequi.
(60) Spondes, ocelle noster, an modo non negas?
Spondere responsurus interim siles;
At quasi loquare: nempe risus verba sunt,
Natiuaque a Parente utroque suauitas.
Hac spe resurgens, hac fide nixus fidem
(65) Decusque honesti nominis saluum ratus
De caetero Tecum loquar, donec loquar,
Et cum loqui desiero denuo loquar,
Qui, quando falli non potes, vides, vides,
Fallamne, quem falli vetas, fratrem bonum?
(70) Fefellerimne vel malum sciens volens?
Pacemne procurauerim, an turbas magis?
Age qualis illa est cumque, quam posthac feres,
Ut veritas calumniam victrix fuget.
Fer ante finem saeculi sententiam,
(75) Tremende Iudex Iudicum, Devs mevs.
Declinante febriculâ 14. et 15. Aug.
[CH1651:045]
MIJN PYRAMIDE OP HOFWIJCK OM VEER. 2. SEPT. 1651.
Hier legh ick. tfelste weer dat sonn oyt sagh of maen
Heeft Boomen uyt den aerd en mij ter aerd geslagen.
Ick was maer menschen werck; most ick het wederstaen?
Gods sterckste schepselen en hebben t niet verdragen.
Hofwijck 2. Sept.
[CH1651:046]
DOEL-DICHT
Diane vander Linden
En schiet niet mis dan blinden.
Voorts treftse all dat se siet:
Noch meen ick het soo niet;
(5) Sij treft all wat haer aen siet;
Selfs alsse naer de maen siet,
De maen werdt daer om hoogh
Getroffen van haer oogh.
Hoe mistse dan de doelen?
(10) Die hebben geen gevoelen,
En soo het witt haer sagh,
Sij raeckten t all den dagh.
Want, sagh t u, vander Linden,
Het sou met ons bevinden
(15) Off t veel verscheelt of niet
Dat een met vier-pijlen, of met vier pijlen schiet.
Hofwyck 4. Sept. ludibundus.
[CH1651:047]
Audeo si vultis paribus certare sagittis;
Quamque meis fidam viribus addo libens:
Vicero, si solis quatuor iaculamur utrimque,
Sin geminas addat Delia, succubui.
19. Sept. in Vitaulio.
[CH1651:048]
HOFWYCK
De groote webb is af; en t Hof genoegh beschreven:
Eens moet het Hofwijck zijn. wie kent den draed van t leven,
...